🇧🇪-L’industrie belge et surtout flamande en dĂ©clin.

Les derniers chiffres d’Eurostat, Office statistique de l’Union europĂ©enne, sont implacables.

La crise inflationniste a engendré le lent déclin de l’industrie européenne notamment avec la flambée des prix de l’énergie,

La Belgique n’y échappe pas et fait même moins bien que ses voisins. Forcément, la Flandre, plus industrielle, est la première touchée.

Ces 5 derniers mois, à l’exception de ce mois de janvier où la Belgique enregistre un recul limité de 2,7% celle-ci a réalisé de moins bonnes performances que la zone euro .

Et si on tient compte des 12 derniers mois, la baisse de l’activité industrielle belge tourne en moyenne autour des -7%, là où elle n’était que de -2% en Allemagne et de -3,2% en France.

Le gouverneur de la BNB faisait part de “son inquiétude” sur “la viabilité et la compétitivité” de certaines entreprises en visant plus directement  l’industrie, qui rencontre toujours des coûts énergétiques élevés (les prix sont encore 4 à 5 fois plus élevés en Europe qu’aux États-Unis ou en Asie) et une perte de compétitivité due aux coûts salariaux, qui ont augmenté plus rapidement que dans les pays voisins.

Si la BNB estime qu’on devrait éviter une spirale salaire-prix cette année, le différentiel s’est creusé en 2022 et 2023, d’environ 4% avec les pays voisins (Allemagne, Pays-Bas, France).Bien entendu, le patron des patrons Pieter Timmermans (FEB) s’en est plaint, indiquant que cette baisse de l’activité industrielle était annoncée : “Une perte de compétitivité (2022) vous posera toujours des problèmes plus tard (2024-2025), nous y sommes.” La FEB estime que le handicap salarial devrait être de plus de 12% cette année, vis-à-vis des trois pays voisins.

Il est un fait que les mauvaises nouvelles s’enchainent du côté de l’industrie, particulièrement au nord du pays. Après Barry Callebaut et la suppression 500 emplois, c’est au tour de Van Hool de jouer sa survie. 1.200 emplois sont menacés.

De Tijd donnent encore d’autres exemples, en Flandre, avec de grandes difficultés pour Volvo Trucks à Oostakker et Three Carpets à Waregem, qui a fait faillite, menant au licenciement de 262 personnes.

Retardés par les aides publiques accordées aux entreprises durant les crises sanitaire et énergétique, les grands plans de licenciement et les faillites arrivent en nombre.

Une longue liste d’entreprises sont aux abois, maintenues artificiellement en vie. Ces derniers mois, les plans de licenciements se sont multipliés en Belgique : Catalent, Match, Makro, Schneider, Wordline, …

En 2023, avec 10.771 faillites, c’était encore une augmentation de près de 10% par rapport à 2022. En 2024, les choses ne se présentent pas bien, avec un record absolu de faillites pour un mois de février.

Sur les 9 premières semaines de l’année, l’augmentation par rapport à 2022 est de 30,3% pour les faillites et de 38% pour la perte d’emplois, selon Statbel.

Parmi les secteurs les plus touchés : la construction, le commerce et bien sûr l’horeca.

Source : L’inexorable chute de l’industrie belge et surtout flamande – Trends-Tendances & Ainsi moururent les entreprises zombies… – Trends-Tendances

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