“On a hĂ©ritĂ© d’un aĂ©roport construit en 1942 par l’occupant allemand, explique Philippe Touwaide, mĂ©diateur fĂ©dĂ©ral pour l’aĂ©roport de Bruxelles-National.
Les nazis avaient choisi cet endroit pour bombarder Londres. Une piste transversale Ă©tait orientĂ©e vers la capitale anglaise. C’est clairement un aĂ©roport militaire allemand qui a Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ© après la guerre.”
C’est l’histoire d’un aéroport qui n’aurait jamais dû s’implanter là .
En 1958, alors que les autorités belges optent pour le site de Zaventem pour abriter notre aéroport national, cela ne répond à aucune logique : ni aéronautique, ni géographique ; c’est plutôt le résultat d’une opportunité.
En se replongeant dans la réalité de l’époque, ce choix est pourtant parfaitement compréhensible.
Repartir de zéro n’aurait pas eu de sens, d’autant qu’un terrain vierge de 1300 hectares à proximité d’une capitale, c’est une denrée rare, même en 1958.
“Le problème, continue Philippe Touwaide, c’est que cet aĂ©roport est mal situĂ©. L’urbanisation de Bruxelles se fait aux portes de l’aĂ©roport. Le bout de la piste 25 est Ă moins d’un kilomètre du territoire de la RĂ©gion bruxelloise.”
Clairement, les autorités belges n’avaient pas anticipé l’extension et la densification de Bruxelles.
Beaucoup de zones survolĂ©es sont Ă l’époque dĂ©crites comme industrielles, rurales ou champĂŞtres, alors qu’elles sont aujourd’hui abondamment habitĂ©es, comme en tĂ©moignent les archives audibles dans cet Ă©pisode du podcast “Sous les avions, Bruxelles“.
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Source : Zaventem, l’erreur historique : “On a hĂ©ritĂ© d’un aĂ©roport construit par l’occupant”