Les administrations, ainsi que les Ă©tablissements publics, sont tenus dâutiliser les langues officielles de la Nation.
Tous leurs contrats, correspondances, documents officiels ou les opérations menées avec leurs parties prenantes doivent se faire en arabe ou en amazighe «afin de préserver les droits des citoyens».
Plus quâune obligation constitutionnelle, cette dĂ©cision a rĂ©cemment fait lâobjet dâun jugement de la part du Tribunal administratif de Rabat, confirmĂ© par la Cour dâappel.
Une mesure qui rappelle lâillĂ©gitimitĂ© de lâutilisation du français au sein de lâadministration marocaine, dans un contexte plus large de rĂ©orientation linguistique du Royaume.
Il nây a rien de nouveau sous le soleil.
La ministre de la Transition numĂ©rique et de la rĂ©forme de lâadministration, Ghita Mezzour, qui intervenait en rĂ©ponse Ă une question parlementaire, a simplement rappelĂ© que lâadministration publique et les Ă©tablissements publics sont dans lâobligation dâutiliser les langues officielles du Royaume sur tous les documents et correspondances «afin de prĂ©server les droits des citoyens».
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Mais, plus quâune obligation constitutionnelle, cette mesure fait suite Ă un jugement du Tribunal administratif de Rabat, confirmĂ© par la Cour dâappel, dĂ©clarant lâusage du français par les administrations publiques comme non rĂ©glementaire.
Un choix politique qui sâinscrit dans une politique de valorisation des langues nationales et de lâidentitĂ© culturelle marocaine.
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Toutefois, lâusage de la langue française et dâautres langues Ă©trangĂšres continue de sâimposer.
La ministre insiste sur la possibilitĂ© du recours Ă une langue Ă©trangĂšre dans les cas oĂč il sâagit de communication avec des parties externes ou dâusage de documents techniques difficilement traduisibles vers lâarabe.
Une langue en déclin
Le rappel portant sur lâusage des langues officielles dans les procĂ©dures et documents administratifs dans le giron de lâadministration publique sâinscrit dans une politique de valorisation des langues nationales et de lâidentitĂ© culturelle marocaine.
Ce choix politique intervient dans un contexte plus large de réorientation linguistique au Maroc.
Il y a un mois, le pays avait annoncĂ© une rĂ©forme Ă©ducative majeure pour Ă©largir lâenseignement de lâanglais au niveau du collĂšge. Le ministĂšre de lâĂducation envisage dâaugmenter progressivement le taux de couverture de lâAnglais dans les Ă©tablissements scolaires, avec pour objectif une couverture de 100% en deuxiĂšme annĂ©e dâici Ă 2024-2025.
Autant de mesures qui constituent une remise en question de la place du français au Maroc.
Ces transformations ne sont pas seulement symboliques, mais tĂ©moignent dâun revirement linguistique qui pourrait avoir des consĂ©quences significatives sur lâimportance et lâinfluence de la langue française au Maghreb.
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Cela entraĂźnera des changements majeurs dans de nombreux domaines, de lâadministration Ă lâĂ©ducation en passant par lâĂ©conomie.
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Source : Au-delĂ de la langue, le Royaume sâĂ©loigne du français & Le Maroc abandonne le français en tant que langue officielle – Media7