🇲🇦-Abandon du français en tant que langue officielle ?

Les administrations, ainsi que les établissements publics, sont tenus d’utiliser les langues officielles de la Nation.

Tous leurs contrats, correspondances, documents officiels ou les opérations menées avec leurs parties prenantes doivent se faire en arabe ou en amazighe «afin de préserver les droits des citoyens».

Plus qu’une obligation constitutionnelle, cette décision a récemment fait l’objet d’un jugement de la part du Tribunal administratif de Rabat, confirmé par la Cour d’appel.

Une mesure qui rappelle l’illégitimité de l’utilisation du français au sein de l’administration marocaine, dans un contexte plus large de réorientation linguistique du Royaume.

Il n’y a rien de nouveau sous le soleil.

La ministre de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, Ghita Mezzour, qui intervenait en réponse à une question parlementaire, a simplement rappelé que l’administration publique et les établissements publics sont dans l’obligation d’utiliser les langues officielles du Royaume sur tous les documents et correspondances «afin de préserver les droits des citoyens».

Mais, plus qu’une obligation constitutionnelle, cette mesure fait suite à un jugement du Tribunal administratif de Rabat, confirmé par la Cour d’appel, déclarant l’usage du français par les administrations publiques comme non réglementaire.

Un choix politique qui s’inscrit dans une politique de valorisation des langues nationales et de l’identité culturelle marocaine.

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Toutefois, l’usage de la langue française et d’autres langues étrangères continue de s’imposer.

La ministre insiste sur la possibilité du recours à une langue étrangère dans les cas où il s’agit de communication avec des parties externes ou d’usage de documents techniques difficilement traduisibles vers l’arabe.

Une langue en déclin

Le rappel portant sur l’usage des langues officielles dans les procédures et documents administratifs dans le giron de l’administration publique s’inscrit dans une politique de valorisation des langues nationales et de l’identité culturelle marocaine.

Ce choix politique intervient dans un contexte plus large de réorientation linguistique au Maroc.

Il y a un mois, le pays avait annoncé une réforme éducative majeure pour élargir l’enseignement de l’anglais au niveau du collège. Le ministère de l’Éducation envisage d’augmenter progressivement le taux de couverture de l’Anglais dans les établissements scolaires, avec pour objectif une couverture de 100% en deuxième année d’ici à 2024-2025.

Autant de mesures qui constituent une remise en question de la place du français au Maroc.

Ces transformations ne sont pas seulement symboliques, mais témoignent d’un revirement linguistique qui pourrait avoir des conséquences significatives sur l’importance et l’influence de la langue française au Maghreb.

Cela entraînera des changements majeurs dans de nombreux domaines, de l’administration à l’éducation en passant par l’économie.

 

Source :  Au-delĂ  de la langue, le Royaume s’éloigne du français  & Le Maroc abandonne le français en tant que langue officielle – Media7

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