Le secteur de la pĂȘche dans la rĂ©gion Souss-Massa est considĂ©rĂ© comme l’un des leviers du dĂ©veloppement Ă©conomique. Il est le 2Ăšme pourvoyeur d’emplois dans la rĂ©gion.
Le secteur comprend la flotte de la pĂȘche cĂŽtiĂšre, les bateaux de pĂȘche en haute mer, en plus des bateaux de pĂȘche traditionnels.
La zone de la baie d’Agadir est du plus haut point propice Ă la pĂȘche. La cĂŽte se prolonge d’abord vers le sud-ouest, avec les mĂȘmes physionomies qu’au Nord-est vers Essaouira.
Les terrasses sous-marines sont vaso-sablonneuses et pourvues d’une faune considĂ©rable.
Les sardiniers de Casablanca, d’Essaouira et principalement de Safi venaient tous les ans y faire leurs saisons de pĂȘche Ă la sardine et aux thons.
Les chalutiers du nord du Maroc venaient parfois aussi recueillir de gros merlans et aussi d’autres espĂšces par des fonds de plus de 150 mĂštres. On y pĂȘche aussi des crustacĂ©s (homards, langoustes et langoustines).
La pĂȘche Ă la ligne est exclusive sur la cĂŽte oĂč en mer, mais on capturait aussi Ă la main les soles et crustacĂ©s Ă la foĂ«ne. Les types de pĂȘche qu’on y emploie sont le tramail, l’Ă©pervier, le palangre, masse-casier, le chalut et la senne, sans oublier la ligne de fond.
La baie d’Agadir avec son port est abritĂ©e contre les vents du nord par le Cap Ghir, mais elle s’ouvre aux brises de l’ouest et du sud-ouest en hiver.
La rĂ©gion d’Agadir possĂšde Ă©galement des points de dĂ©barquement de poissons par des canots Ă rames, comme Ă Tighert, Aghroud, Abouda, Taghazout, Tamraght, Tarraste, TifnitâŠ.
Les poissons recueillis sont innombrables et généralement de belle taille (Bar, Pageot, Dorade, Ombrine, Tassergalt, Calamar) mais aussi les thonidés comme le thon rouge, bonite, melva, listao et bacorette. Mais aussi la raie et la baudroie.
Au dĂ©but, les apports Ă©taient vendus sur la plage et principalement à « Aftasse »  Plage de Founti, Ă proximitĂ© de la jetĂ©e des Saadiens (aujourdâhui dĂ©molie). Une partie du produit est destinĂ©e Ă la consommation locale et l’autre partie Ă©tait commercialisĂ© vers d’autres rĂ©gions du Maroc et mĂȘme vers l’ouest de l’AlgĂ©rie par l’intermĂ©diaire du transport des chameaux.
Lâexploitation industrielle de la pĂȘche a commencĂ© Ă Agadir au dĂ©but de l’annĂ©e 1945 par l’exploitation de 36 Ateliers de salaisons, essentiellement des sardines et des anchois implantĂ©s principalement sur la plage de la baie d’Agadir. Ce type d’industries a connu une rĂ©gression et a laissĂ© la place aux usines de conserves Ă l’huile, Ă la fin de l’annĂ©e 1952.Â
Ă l’Ă©poque, seulement trois unitĂ©s de salaisons Ă©taient encore opĂ©rationnelles contre 60 unitĂ©s de conserves de poissons.
Suite aux bons rĂ©sultats du secteur de la pĂȘche maritime dans le Port d’ Agadir, , les puissances internationales se sont, dĂšs 1970, intĂ©ressĂ©es aux poissons du sud marocain. C’est ainsi qu’Ă Las Palmas (Ăles Canaries) il avait Ă©tĂ© constatĂ© que 1.680 bateaux de pĂȘche qui y Ă©taient basĂ©s effectuaient la majeure partie de leurs captures sur les cĂŽtes du sud du Maroc d’ « Agadir Ă Dakhla » , bĂąteaux de diverses nationalitĂ©s Ă savoir russes, corĂ©ens et chinois, japonais, italiens, français, espagnols,…
Suite aux rĂ©formes engagĂ©es par les autoritĂ©s dĂšs 1980, le secteur des pĂȘches maritimes Ă Agadir est devenu une composante essentielle de l’Ă©conomie de la rĂ©gion du Souss, mais aussi de l’Ă©conomie nationale Ă travers sa contribution Ă l’autosuffisance alimentaire, Ă l’amĂ©lioration de la balance financiĂšres et la crĂ©ation de nouveaux emplois.
Le port d’Agadir est est devenu progressivement un complexe portuaire, englobant Ă la fois le port de pĂȘche, le port de commerce et le port de plaisance.
Le port de commerce met Ă la disposition des opĂ©rateurs Ă©conomiques lâensemble des infrastructures, superstructures, Ă©quipements et logistiques nĂ©cessaires aux escales des navires et aux dĂ©chargements des marchandises y compris la manutention, le magasinage et lâentreposage.
Aussi, le port de pĂȘche est dotĂ© des infrastructures et superstructures nĂ©cessaires aux escales, Ă la rĂ©paration, Ă la construction et au ravitaillement (eau et carburants) des bateaux de pĂȘche ainsi quâau dĂ©chargement, Ă la commercialisation, au traitement et Ă lâentreposage des produits de pĂȘche.
Le Port de Plaisance Marina Agadir : un vĂ©ritable joyau mĂȘlant harmonieusement tradition et modernitĂ©.
Accueil des bateaux jusquâĂ 4m de tirant dâeau sur 320 places de 6 Ă 30 mĂštres (voire 50m selon le tirant dâeau).
Le Port Marina Agadir est dotĂ© de nombreux services dâhĂ©bergement, de restauration et de loisirs. Des structures touristiques variĂ©es qui satisferont tous les goĂ»ts et toutes les attentes.
Reportage de Abdelmoula Boukhris et Faysal Abroush sur l’importance du secteur par rapport Ă la ville d’Agadir en particulier, et la destination Souss-Massa en gĂ©nĂ©ral.
Vidéo sur le lien source
Source : VidĂ©o : Agadir : le secteur de la pĂȘche, 2Ăšme pourvoyeur d’emplois