Chaque année, les activités humaines rejettent des milliards de tonnes de gaz à effet de serre, réchauffant la planète et entraînant une absorption massive de chaleur par les océans.
Depuis l’ère industrielle, la température marine a grimpé de 1,5 °C, modifiant les habitats marins et menaçant la biodiversité.
Mais au-delà de la faune aquatique, ces changements ont des répercussions profondes sur les populations humaines.
Des espèces marines en danger
Les organismes marins, sensibles aux variations de température, risquent un déclin rapide. Leur faible marge de tolérance thermique rend difficile leur adaptation aux eaux plus chaudes, provoquant migrations ou extinctions locales.
Cependant, cette redistribution des espèces, bien que favorable à certaines, déséquilibre les écosystèmes et fragilise la biodiversité indigène.
Conséquences pour les économies locales
La migration des espèces marines perturbe les activités humaines, notamment la pêche.
Les stocks de poissons se déplacent vers des zones plus froides, parfois loin des communautés dépendantes de cette ressource.
Ce décalage affecte directement les économies locales, en particulier celles des régions côtières tropicales et polaires.
- Pertes économiques : La raréfaction des ressources marines met en péril les moyens de subsistance des pêcheurs et des industries basées sur la mer.
- Sécurité alimentaire : Avec moins de poissons disponibles localement, certaines populations, notamment dans les pays en développement, risquent une augmentation de l’insécurité alimentaire.
- Tensions géopolitiques : Les migrations de poissons vers de nouvelles zones pourraient engendrer des conflits entre pays pour l’exploitation des ressources halieutiques.
Des services écosystémiques en déclin
Les océans jouent un rôle vital dans la régulation climatique et la fourniture de nourriture.
La dégradation des écosystèmes marins, causée par le réchauffement, menace ces services essentiels :
- Réduction des capacités des océans à absorber le CO₂.
- Impact sur la chaîne alimentaire, fragilisant des millions de vies humaines dépendantes des ressources marines.
Une lueur d’espoir : agir pour limiter les dégâts
L’étude dirigée par Andreas Schwarz Meyer, Chercheur postdoctoral en écologie et biologie évolutive, Université du Cap et Christophe Trisos, Chargé de recherche principal sur les risques liés au changement climatique, Université du Cap, menée sur 21 000 espèces marines révèle que la réduction des émissions de gaz à effet de serre est cruciale pour limiter l’impact du réchauffement des océans.
Maintenir l’augmentation des températures sous 2 °C pourrait réduire de moitié le nombre d’espèces exposées à des conditions mortelles, préservant ainsi les écosystèmes marins et les économies locales.
Agir pour l’avenir de l’humanité
Les conséquences du réchauffement des océans dépassent le cadre environnemental.
Chaque fraction de degré évitée est essentielle pour préserver les ressources marines, éviter des crises économiques et garantir la sécurité alimentaire mondiale.
Investir dans des solutions durables, comme la protection des habitats marins, l’adaptation des techniques de pêche et la réduction des émissions, est indispensable pour protéger non seulement la vie marine, mais aussi les populations humaines qui en dépendent.
Ce réchauffement des océans n’est pas qu’un défi écologique ; il est une urgence socio-économique et vitale pour des millions d’hommes et de femmes. L’urgence d’une action concertée est plus pressante que jamais.
Source : Warming oceans are changing marine habitats – study explores the impact on thousands of species