đŸ‡Č🇩-Agadir : Green Border, Grand Prix du Festival CinĂ©ma et Migrations

Le long mĂ©trage « Green Border » de la rĂ©alisatrice polonaise Anieszka Holland a remportĂ© le Grand Prix de la 20Ăšme Ă©dition durant laquelle huit longs-mĂ©trages aux racines africaines, ont Ă©tĂ© soigneusement sĂ©lectionnĂ©s pour figurer en compĂ©tition officielle de la 20Ăšme Ă©dition du “Festival international CinĂ©ma et Migrations” d’Agadir.

La rĂ©alisatrice polonaise de renom, Agnieszka Holland, cĂ©lĂšbre pour ses Ɠuvres puissantes et engagĂ©es, revient sur le devant de la scĂšne internationale avec Green Border. Ce long mĂ©trage poignant, filmĂ© en noir et blanc et d’une durĂ©e de prĂšs de 2h30, plonge le spectateur dans l’enfer quotidien des migrants pris au piĂšge entre la Pologne et la BiĂ©lorussie. PrĂ©sentĂ© Ă  la 20ᔉ Ă©dition du Festival international CinĂ©ma et Migrations d’Agadir, le film a dĂ©crochĂ© le prestigieux Grand Prix, confirmant son impact aussi bien cinĂ©matographique qu’humanitaire.

Sorti en salles le 27 mars, Green Border explore avec une intensitĂ© rare les rĂ©alitĂ©s brutales vĂ©cues par les migrants et les dynamiques complexes qui se jouent Ă  cette frontiĂšre europĂ©enne devenue un symbole de dĂ©tresse humaine et d’indiffĂ©rence politique. Entre racisme ordinaire, drames du quotidien et rares instants d’espoir, Agnieszka Holland peint une fresque humaine qui transcende les frontiĂšres physiques pour questionner les frontiĂšres morales et Ă©thiques de nos sociĂ©tĂ©s.

Si le film a Ă©tĂ© largement saluĂ© Ă  l’international, il a suscitĂ© de vives critiques en Pologne, pays dont la rĂ©alisatrice est originaire. Dans un climat politique tendu, oĂč la question migratoire divise profondĂ©ment, Green Border a Ă©tĂ© accusĂ© par certains groupes nationalistes de ternir l’image de la nation. Agnieszka Holland a toutefois dĂ©fendu avec vigueur son Ɠuvre, rappelant l’importance de mettre en lumiĂšre des rĂ©cits souvent rĂ©duits au silence.

Un palmarÚs riche et diversifié à Agadir 

Le Festival international CinĂ©ma et Migrations, qui s’est tenu du 11 au 16 novembre Ă  Agadir, a rĂ©compensĂ© plusieurs Ɠuvres marquantes, tĂ©moignant de la diversitĂ© et de la richesse du cinĂ©ma contemporain. Aux cĂŽtĂ©s de Green Border, d’autres productions ont Ă©galement Ă©tĂ© distinguĂ©es :

– Prix de la meilleure rĂ©alisation : Ghost Trail de Jonathan Millet (France-Allemagne-Belgique), une Ɠuvre introspective sur les parcours migratoires.

– Prix du meilleur scĂ©nario : L’histoire de Souleymane de Boris Lojkine, qui raconte avec Ă©motion la rĂ©silience face Ă  l’adversitĂ©.

– Mentions spĂ©ciales : Asfour Jenna de Mourad Bencheikh et Xoftex de Naaz Deshe, deux films qui explorent respectivement les thĂšmes de l’exil et de l’identitĂ©.

Dans la catĂ©gorie des courts mĂ©trages, le Grand Prix a Ă©tĂ© attribuĂ© Ă  Suleyman, une rĂ©alisation conjointe de Mehdi et Yanis Hamnane. Parmi les mentions spĂ©ciales figurent No Key de Walid Mesnaoui, À court de mots de Lara Pinta et La sirĂšne de Marie d’Achraf Ajraoui. Un Prix spĂ©cial Progettomondo a Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© Ă  Tsutsue d’Amartei Armar (France-Ghana), cĂ©lĂ©brant l’interconnexion des rĂ©cits locaux et globaux.

Une reconnaissance pour le cinéma marocain 

La cĂ©rĂ©monie de clĂŽture a Ă©tĂ© marquĂ©e par un vibrant hommage Ă  deux figures emblĂ©matiques du cinĂ©ma marocain : l’auteur, rĂ©alisateur et producteur Ahmed El MaĂąnouni, et l’actrice maroco-canadienne Houda Rihani. Ces distinctions rappellent le rĂŽle central du Festival CinĂ©ma et Migrations en tant que plateforme d’échange culturel et de valorisation des talents marocains et internationaux.

Cette 20ᔉ Ă©dition a Ă©tĂ© organisĂ©e avec le soutien d’importants partenaires institutionnels et privĂ©s, notamment la Wilaya de Souss-Massa, le ministĂšre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, et le Centre cinĂ©matographique marocain. Cet engagement collectif souligne l’importance accordĂ©e Ă  l’art comme vecteur de dialogue sur des questions d’actualitĂ© brĂ»lantes, telles que les migrations.

Avec Green Border, Agnieszka Holland ne se contente pas de raconter une histoire. Elle interpelle, dĂ©range et pousse Ă  la rĂ©flexion, mettant en lumiĂšre des vies suspendues entre espoir et dĂ©sespoir. Une Ɠuvre magistrale qui, par sa reconnaissance Ă  Agadir, illustre le pouvoir du cinĂ©ma comme miroir de nos sociĂ©tĂ©s et moteur de changement.

Source : 20e Festival CinĂ©ma et Migrations d’Agadir : « Green Border » sacrĂ© Grand Prix

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