Le succès de la lutte contre la pandémie dépendra désormais du degré d’accessibilité et d’acceptabilité de vaccins.
Au début, ils étaient 200 laboratoires à travers le monde à annoncer leurs travaux de recherche pour le développement d’un vaccin. Aujourd’hui, la course au vaccin est à son apogée.
Seulement 11 vaccins sont entrés dans la phase III, la dernière avant l’homologation des autorités, selon l’Organisation mondiale de la santé. Parmi ces vaccins, figure celui du chinois Sinopharm, avec lequel le Maroc a signé un accord.
Grâce à la signature de deux conventions de partenariat et de coopération, le 20 août, avec le laboratoire chinois “Sinopharm”, en vertu desquelles le Royaume s’engageait à participer aux essais cliniques, il pourra profiter d’un stock suffisant de vaccins contre le coronavirus. Ce qui permettra ainsi au Maroc d’être parmi les premiers servis.
Pour l’instant, le Maroc ne s’occuperait que du conditionnement du vaccin, sans pour autant recevoir la formule.
Mais le Maroc pourrait produire le vaccin dans un deuxième temps grâce à un transfert de technologie, en vertu de l’accord qu’a été conclu entre Sothema et le géant chinois pour gérer les essais cliniques ici.
Quid de l’innocuité de ce vaccin ? « Elle est acquise à ce stade », tranche docteur Afif qui est à la fois membre du comité technique et scientifique de la vaccination Covid et qui nous a expliqué que « Sinopharm est un vaccin sûr, avec une technique connue et dont les effets secondaires sont mineurs, à l’instar de la céphalée, méningite, fièvre, etc., et qui disparaissent en quelques jours après l’injection.
Le groupe chinois se trouve aujourd’hui “aux avant-postes mondiaux” en matière de développement de vaccins anti-Covid. Notons que ce vaccin de Sinopharm doit être conservé entre 2 et 8 degrés Celsius, contrairement à plusieurs autres candidats vaccins prévus pour -60 à -80 degrés.
Le projet britannique AstraZeneca/Oxford, dont le Maroc a passé des commandes, a annoncé une efficacité moyenne de 70%, calculée d’après les résultats de deux protocoles différents. Il est moins probant pour l’instant que celui de Pfizer/BioNTech ou de Moderna, dont l’efficacité dépasse les 90%, mais ce vaccin utilise une technologie plus traditionnelle que ces deux concurrents, ce qui le rend moins coûteux et plus facile à stocker puisqu’il peut être conservé dans des réfrigérateurs et non à très basse température.