Une planification entre Ă©poux vise gĂ©nĂ©ralement Ă renforcer la protection du conjoint survivant et Ă lui assurer une autonomie financière. De nombreux couples prĂ©voient dès lors un “avantage matrimonial” dans leur contrat de mariage.
Du point de vue civil, l’attribution du patrimoine commun en pleine propriĂ©tĂ© au conjoint survivant est considĂ©rĂ©e comme une convention Ă titre onĂ©reux, non pas comme une libĂ©ralitĂ©, et n’est dès lors pas sujette Ă rĂ©duction. En clair, cela signifie que les hĂ©ritiers rĂ©servataires ne peuvent pas la contester. L’inconvĂ©nient, c’est que cette technique est lourdement taxĂ©e…
La clause Casman a Ă©tĂ© conçue pour corriger le tir. Elle consiste Ă attribuer la pleine propriĂ©tĂ© des biens de la communautĂ© (ou un certain pourcentage en plus de la moitiĂ© de la communautĂ©) au conjoint survivant, moyennant la charge de payer une somme Ă©quivalente Ă la succession. Concrètement, les hĂ©ritiers du conjoint prĂ©dĂ©cĂ©dĂ© – souvent ses enfants – obtiennent une crĂ©ance qui ne devient gĂ©nĂ©ralement exigible qu’au dĂ©cès du conjoint survivant. “C’est un Ă©lĂ©ment qui figurera au passif de la succession de l’époux survivant et sur lequel les enfants ne seront donc pas taxĂ©s”…
Source : Succession entre époux: la clause Casman ressuscitée en Wallonie | Mon Argent