Le projet SOLHEATAIR, dont le démonstrateur est appelé à voir le jour d’ici moins de 36 mois sur le complexe solaire de Ouarzazate, s’appuie sur un consortium d’entreprises wallonnes et l’expertise marocaine.
De l’air, porté à très haute température par des sources d’énergies renouvelables (ici le solaire concentré par des miroirs sur une tour de captation) est appelé à remplacer la combustion gazière dans certaines productions industrielles comme celles de ciment, d’acier ou d’engrais, avec possibilités de stockage via des céramiques ultra-performantes.
L’entreprise John Cockerill (Seraing), déjà connue pour son expertise dans l’électrolyse de l’hydrogène, œuvre ici avec les céramiques de Prayon (Engis) pour le stockage à haute température (1200 °C), les capteurs à fibre optique B-Sens (start-up du giron de l’UMONS) pour le contrôle, ainsi que le centre de recherche INISMA (Mons), formant un consortium wallon labellisé par le pôle de compétitivité Mecatech.
…
Le projet est dans les cartons depuis un certain temps. Il a été « poussé, accéléré par la situation géopolitique et énergétique actuelle« , convient Jean-Luc Maurange, le CEO de John Cockerill.
Le Maroc possède à ses yeux la maturité et l’expertise, lui qui a adopté en 2009 une stratégie énergétique basée essentiellement sur les énergies renouvelables (biomasse, hydrogène vert, dessalement et énergie marine), avec l’objectif de porter leur part dans la production d’électricité à plus de 52% en 2030.
…