Le verre tout comme le charbon a constitué pendant de nombreuses années une des richesses industrielles de Charleroi.
Au début du 19e siècle, Charleroi n’est autre que la capitale mondiale du verre à vitre et l’aristocratie des ouvriers verriers carolos est reconnue dans le monde entier pour son savoir-faire.
Charleroi perd peu à peu sa suprématie à mesure que la concurrence mondiale et la mécanisation s’intensifient.
L’industrialisation du verre à vitre est passée d’un stade familial à un stade national avant, dans les années 1960, de devenir multinationale.
Aujourd’hui, le paradigme a changé et la survie du secteur ne passe plus par la fabrication du verre, mais par sa transformation, en capitalisant sur la qualité du verre et l’innovation.
Dans ce contexte, l’espoir pour Charleroi et la Wallonie, réside dans le fait que le centre de recherche du groupe AGC est basé à Gosselies. 200 chercheurs s’y creusent la tête pour tenter de se démarquer en développant des produits à haute valeur ajoutée.
Pourtant derrière les portes closes de la ville de Charleroi, se cache encore parfois un ancien savoir-faire carolo : le travail du verre et des vitraux.
Dans la ville, des centaines de ces œuvres d’art se cachent dans les maisons des particuliers
La conservatrice du musée du Verre de Charleroi, Catherine Thomas, a recensé dans son livre intitulé Charleroi entre ombre et lumière, Le Vitrail dans l’espace privé (c. 1880 – c. 1940)* tous les vitraux visibles, ou disparus au fil de l’Histoire, dans les résidences privées et les bâtiments civils et institutionnels du district Centre de Charleroi.
Un travail de recensement et de collecte de longue haleine, entamé il y a plus de 10 ans.
Au final, ce sont plus de 300 vitraux qui sont recensés, dans plus de 140 habitations et bâtiments. Ce sont les vitraux de style art déco et moderniste qui se taillent la part du lion dans ce livre, évidemment, richement illustré.
*Charleroi entre ombre et lumière est édité par Hannonia, avec le soutien d’Espace Environnement, de la Ville de Charleroi et du Comité Wallon Pour le Vitrail. L’ouvrage est vendu au prix de 35€, directement au musée du Verre, sur le site du Bois du Cazier, rue du Cazier, 80 à 6001 Marcinelle. Ou auprès de l’éditeur, au 0497 25 29 53 ou jphoyois@gmail.com, mais il faut alors prévoir 10€ de frais de port.
Source : Charleroi, terre de vitraux : un livre pour recenser les plus belles pièces cachĂ©es dans les maisons – RTBF Actus & Un parcours d’art Ă Charleroi pour dĂ©couvrir ses joyaux architecturaux insoupçonnĂ©s & Gloire du passĂ© industriel carolo, l’industrie du verre a-t-elle encore un avenir en Wallonie ?
