Selon un récent rapport de Greenpeace MENA et Greenpeace Afrique, intitulé « les principaux pollueurs de l’air en Afrique démasqués », le Maroc se trouve parmi les pays d’Afrique du Nord les plus touchés par ce fléau, en particulier en ce qui concerne les émissions de dioxyde de soufre (SO2).
En abritant deux des dix principales sources de pollution par le dioxyde de soufre (SO2) en Afrique, la qualité de l’air Maroc est menacée.
D’après le rapport, la centrale électrique au charbon de Jorf Lasfar, propriété de TAQA Maroc, filiale d’Abu Dhabi National Energy Company Maroc, est la première de ces sources, émettant 62,9 kt/an de SO2.
De plus, la centrale électrique au charbon et au pétrole de Mohammedia, propriété de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) Maroc, se classe également parmi les principaux pollueurs, avec des émissions de 49,8 kt/an de SO2.
Sont également concernées Safi et Kénitra.
Ces émissions ont des effets néfastes sur la santé, tels que les maladies respiratoires et cardiovasculaires, un risque accru de cancer, et peuvent aggraver les problèmes de santé existants.
En outre, la pollution par les PM2,5 (particules en suspension existant dans l’atmosphère) entraîne des problèmes environnementaux tels que la brume sèche, la réduction de la visibilité et la dégradation des écosystèmes et de la qualité de l’eau.
Face à cette crise, le Maroc a besoin d’actions urgentes et concertées pour améliorer la qualité de l’air. Le rapport de Greenpeace met l’accent sur l’importance d’adopter des normes légales strictes en matière de qualité de l’air, d’améliorer la surveillance de cette qualité et de réduire l’incinération des déchets.
Il est crucial d’investir dans des technologies énergétiques propres pour réduire les émissions polluantes, notamment dans le secteur de l’énergie.
Selon une évaluation de l’indice de qualité de l’air, une réduction permanente des concentrations de PM2,5 au niveau recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) aurait pu améliorer l’espérance de vie au Maroc de 0,4 an.
Cela met en évidence l’importance de prendre des mesures immédiates pour réduire la pollution atmosphérique et protéger la santé et le bien-être des citoyens marocains.
La crise de la pollution atmosphérique au Maroc ne peut plus être ignorée.
Il est temps pour les gouvernements, les organisations environnementales, la société civile et les citoyens de travailler ensemble pour mettre en œuvre des solutions efficaces et durables.
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Source : Avec deux sources de pollution au dioxyde de soufre, le Maroc suffoque