Le patrimoine architectural d’Agadir encore à protéger

80 sites listés, édifices de la première étape de la reconstruction d’Agadir, ainsi que ceux qui ont échappé au séisme de 1960, vont être proposés à leur inscription au patrimoine national et ensuite à l’international.

De grandes signatures internationales, tels Zevaco, Ben Embarek, Ecochard, Azagury, Rioux, Faraoui, De Mazières, ont contribué à la renaissance de la ville.

Agadir fut ainsi conçue selon un urbanisme fonctionnaliste, sous l’influence du mouvement architectural moderne.

Le résultat est aujourd’hui une œuvre en la matière d’une grande valeur.

Ce patrimoine reste cependant encore à protéger pour éviter les défigurations, dont ont fait l’objet des édifices construits à l’époque du Haut-Commissariat à la reconstruction d’Agadir (HCR), mis en place immédiatement après le tremblement de terre.

Le siège de la municipalité, la poste, la caserne des pompiers et l’immeuble ‘‘A’’ devraient être les premiers à faire l’objet de cette procédure de demande de reconnaissance nationale.

C’est au centre-ville que se trouvent la plupart des premiers bâtiments de la reconstruction d’Agadir, réalisés entre 1963 et 1970.

Sur l’avenue Moulay Abdallah, le mur du Souvenir est une véritable anthologie du mouvement moderne.

Rappelons que dans ce programme de reconstruction de la ville on identifie chronologiquement trois grandes étapes.

La première s’étend de 1960 à 1972 et le HCRA fut son principal acteur. Les principaux quartiers bâtis durant ces années sont le centre-ville, la zone touristique, la Cité suisse, le nouveau Talborjt et les abattoirs.

Les quartiers des Amicales, Yhchach et Ennahda ont été aménagés entre 1972 et 1982, à travers l’intervention de la délégation du ministère de l’habitat et de la municipalité de la ville.

Les centres périphériques d’Agadir se développèrent dès 1982 sous la houlette de l’Erac-Sud.

L’ancien siège de Bank Al-Maghrib est en passe d’être transformé en musée de la reconstruction et de la Mémoire d’Agadir.

Le cinéma Sahara implanté dans le quartier Talborjt fait l’objet également d’une opération de réhabilitation en lieu de culture.

Il y a aussi la Coupole d’Agadir dotée d’une architecture particulière en béton brut de décoffrage, qui sera reconvertie en centre culturel et gastronomique.

Les anciennes places et les premiers jardins de la ville sont aussi en passe d’être valorisés.

Source : Culture : Le patrimoine architectural d’Agadir encore à protéger – La Vie éco

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