đŸ‡Č🇩-🇧đŸ‡Ș-Lahcen Zinoun,  pĂšre de la chorĂ©graphie au Maroc, tire sa rĂ©vĂ©rence


Le paysage artistique national a perdu l’une de ses grandes figures emblĂ©matiques.

Lahcen Zinoun, danseur Ă©toile, chorĂ©graphe, cinĂ©aste, metteur en scĂšne, peintre, sculpteur, l’artiste aux multiples facettes l’homme qui voulait faire danser les marocains a suivi  son rĂȘve jusqu’au bout, jusqu’au dernier souffle. Il avait un souci : dĂ©velopper la danse au Maroc.

De Hay Mohammadi au Ballet royal de Wallonie


AprĂšs ses premiers pas au Conservatoire de Casablanca, en 1958, Il a brillĂ© sous d’autres cieux. Il fut le premier Marocain ayant Ă©tudiĂ© la danse professionnelle Ă  ĂȘtre devenu  danseur Ă©toile dans le Ballet royal de Wallonie, en 1970.

Il a en outre partagĂ© la scĂšne avec les grandes signatures de la de la chorĂ©graphie telles que  Peter Van Dijk, Janine Charrat, George Skibine, AndrĂ© Leclair, Jeanne Brabants, Jorge Lefebre


Sa passion l’a toujours guidĂ©e. Ainsi, avec son Ă©pouse belge Michelle Barette, le dĂ©funt a lancĂ©, Ă  Casablanca, sa ville natale l’école de danse «Le Ballet-ThĂ©Ăątre Zinoun», en 1978….

Il a Ă©galement signĂ© des Ɠuvres pour le 7Ăšme art, les courts mĂ©trages “Flagrant dĂ©lire” (1991) “Silence” (2001) “Piano” (2002) “Faux pas”( 2003),ou encore les longs-mĂ©trages «Oud Al’ward ou la BeautĂ© Ă©parpillĂ©e» ( 2007) et «Femme Ă©crite » (2011).

CinĂ©aste important, sensible, il Ă©tait engagĂ© pour la question de la libertĂ© et contre la censure de toutes sortes…

Son premier long-mĂ©trage «Oud Al’ward», est magnifique de sensibilitĂ©, engagĂ© pour la question de la femme… qu’on retrouve aussi dans son deuxiĂšme long-mĂ©trage «femme Ă©crite» .

Lahcen Zinoun etait un cinĂ©aste de l’engagement jusqu’au bout et qui Ă©tait lĂ  pour tous les combats contre la censure en faveur de la femme et de la LibertĂ©….

Dans les moments les plus sombres de sa vie, la peinture  fut une vraie issue et une échappatoire.

Ses combats furent  multiples pour la libertĂ© du corps, pour la libertĂ© de la crĂ©ation et de l’expression par le truchement de l’art, de la danse et de la beautĂ© dans toute sa splendeur. L’artiste sensible  resta toujours debout malgrĂ© les vents et les marĂ©es de la vie et de la sociĂ©tĂ©.

Dans  “Le rĂȘve interdit”, paru en 2021 par la maison d’édition belgo-marocaine “Maha Éditions”, Lahcen Zinoun  y raconte sa vie et son parcours .

Dans cette autobiographie nĂ©e d’une douleur, d’une frustration, le dĂ©funt plonge le lecteur dans son univers, ses mĂ©moires et son vĂ©cu d’homme et d’artiste.

Dans ce livre, “j’écris sur mon passage au conservatoire, puis l’intĂ©gration d’une compagnie professionnelle royale en Belgique et la troisiĂšme Ă©tape est mon retour au Maroc oĂč je me suis heurtĂ© au public, car nous n’avons pas une culture de la danse classique, par la suite je me suis penchĂ© sur les danses du patrimoine qui Ă©taient sclĂ©rosĂ©es”.

Dans cet autobiographie rĂ©Ă©ditĂ©e en 2023 Ă  l’initiative  du Cercle des laurĂ©ats de Belgique apparaĂźt « en arriĂšre-plan « le portrait d’un Maroc aux premiĂšres annĂ©es de son indĂ©pendance« , mais aussi « le dĂ©cor des annĂ©es 1960-1970 en Belgique » selon  Dimobel-60, le projet constituĂ© dans la perspective du 60Ăšme anniversaire de l’immigration marocaine en Belgique.

Pour ceux qui le souhaitent, le livre “Le rĂȘve interdit” est encore disponible au CLB et Ă  l’association ABAVBA au prix de 150 dhs.

Source : Lahcen Zinoun, le pĂšre de la chorĂ©graphie au Maroc, tire sa rĂ©vĂ©rence
 – ALBAYANE

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